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De la cellule où l'on vient chercher le condamné jusqu'à l'endroit où il sera guillotiné, l'auteur décrit avec précision les circonvolutions autour de la dernière cigarette, les vaines tentatives pour retarder le moment fatal, le couperet qui fend le corps en deux.Quelques lignes écrites au retour d'une exécution qui suscite en elle Avec son accord, l'ancien ministre de la justice a transmis cette archive exceptionnelle au Cette période et cette France sont révolues. Frantz Fanon de Lyon à Blida en passant par Saint Alban.Pourquoi il faut relire "Surveiller et punir" de Michel FoucaultRéécouter Création au féminin (second volet) (3/5) : Une comète nommée Janis Joplin (1943-1970)Création au féminin (second volet) (3/5) : Une comète nommée Janis Joplin (1943-1970)Réécouter Histoires d'amitiés (2/4) : L’amie héroïque ou la puissance du lien Histoires d'amitiés (2/4) : L’amie héroïque ou la puissance du lien Réécouter Quand des vikings devinrent ducs de NormandieRéécouter Reprise de l'épidémie : faut-il blâmer la jeunesse ?Reprise de l'épidémie : faut-il blâmer la jeunesse ? On diminue ainsi la présence pénale de l’Etat sur le territoire. Mais il y a un autre débat sur la publicité des peines capitales : faut-il cacher la guillotine à l’intérieur de la cour d’enceinte des prisons ? D'ailleurs, ces spectateurs récusent la présence des femmes et considèrent que ce spectacle est réservé aux hommes.Oui mais les exécutions de femmes sont très rares. Dans la foule, ce matin là, se trouve un jeune homme de 17 ans : le futur acteur Christopher Lee qui raconta cet “épisode” en 1998 dans Christopher Lee raconte une exécution spectaculaire et assez bien documentée parce que Weidmann était un tueur en série qui avait défrayé la chronique à l’époque. Des petites gens, des prolétaires, des petits artisans, des jeunes gens, des jeunes voyous qui auraient pu s’amender. Les débordements qui accompagnent l’événement et le fait que l’exécution soit filmée et photographiée poussent le gouvernement à supprimer cette pratique quelques jours après. La Révolution a maintenu ce principe, comme les supplices de l’Ancien régime qui étaient presque tous publics.Quant à la IIIe République, qui débute en 1870, elle va hériter de ce principe de publicité mais elle ne va jamais cesser d’être gênée. Parce qu’il y a des ratés, des comportements de la foule jugés inacceptables, qui heurtent les consciences et qui font que les journalistes, les médecins, les savants, les essayistes sont nombreux à estimer que ce spectacle est horrible et qu’il faut cacher la peine de mort.La suppression de la publicité décidée en 1939 était en germe depuis longtemps : des enquêtes avaient été menées auprès de prisons pour savoir si elles pouvaient accueillir la guillotine, si c’était une bonne idée. Pour Eugène Weidmann, cela se passe à deux mètres de la sortie. En France, c'était moins le cas.Par ailleurs, les gens qui assistent à l’exécution forcent un peu le trait. Est-ce que les détenus vont y assister, les avocats, comment les journalistes pourront en parler ou pas, fait-on un procès verbal ? La dernière modification de cette page a été faite le 10 août 2020 à 10:14. Il faut que ça se passe bien, pas de protestation, pas d’incident, pas de hurlement, on ne veut pas que le condamné se débatte, qu’il résiste, qu'il soit blessé par le bourreau s’il a trop résisté, qu’il sorte avec le visage tuméfié. C'est la dernière exécution d'un condamné à mort en France. Si le condamné est dangereux, on le laisse en prison et il ne sortira plus. Ils sont choqués comme beaucoup de gens de leur époque. Ça n’est plus du tout la promenade infamante, le long parcours entre la prison et la place publique où le condamné pouvait parler, faire repentance, lancer un slogan politique ou bien recevoir des quolibets.Il n'y a plus de "procession" : avec l'aumônier, le directeur de la prison, les avocats qui accompagnaient le condamné. Mais à cette époque, l’exemplarité, l’édification et la dissuasion sont les principes dominants qui font que l'on maintient la publicité.On en comptait huit ou neuf par an en moyenne dans toutes les villes de France, ce qui est inférieur aux périodes antérieures.